En avril 2025, l’économie canadienne montre des signes de ralentissement, avec une inflation en recul à 2,3 %. Le climat économique est alourdi par les tensions commerciales avec les États-Unis, qui ont imposé de nouveaux tarifs douaniers sur plusieurs pays, menaçant l’emploi et la compétitivité. À l’échelle mondiale, la croissance demeure modérée, freinée par le protectionnisme et les incertitudes géopolitiques. Le dollar américain faiblit, révélant une légère perte de confiance des investisseurs, tandis que les banques centrales et les gouvernements s’orientent vers des politiques plus accommodantes pour soutenir l’activité.
- Miguel Ouellette, directeur et économiste chez Mallette
Le 2 avril dernier, l’administration Trump a annoncé une série de tarifs douaniers affectant un large éventail de produits en provenance de la grande majorité des pays. Cette décision a déclenché une forte réaction sur les marchés financiers mondiaux, provoquant, entre autres, l’une des plus importantes baisses de l’histoire de la bourse américaine, avec une chute de 11 % en seulement deux jours. Cette perte représente environ 6 billions de dollars de valeur effacée temporairement du marché. Une telle baisse se place aux côtés d’événements historiques marquants, comme la Grande Dépression de 1929, le Lundi Noir de 1987, la bulle Internet de 2000 et la pandémie de COVID-19 de 2020.
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Le Canada demeure fortement dépendant des États-Unis, qui représentent 79,6 % des exportations totales du pays. En ajout, la Chine est le deuxième partenaire principal du Canada, et ce avant même l’Union européenne. La Chine fait présentement face à d’importantes tensions commerciales avec les États-Unis, en raison de la guerre tarifaire, avec des droits de douane allant jusqu’à 145 % imposés entre les deux pays. Le Canada est vulnérable de tout ralentissement économique des États-Unis. Le manque de diversification du Canada pourrait fortement impacter son économie en cas d’escalades additionnelles.
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En mars, le taux de chômage canadien a légèrement augmenté par rapport au mois précédent. On note une augmentation de 0,6 p.p. sur un an. Le Québec ainsi que l’Alberta ont été les deux provinces avec les plus grandes hausses du taux de chômage par rapport à février, atteignant respectivement 5,7 % contre 5,3 % et 7,1 % contre 6,7 %. Malgré cette augmentation du taux de chômage québécois, la province reste tout de même dans les plus bas taux de chômage du pays. Il est important de noter que la Saskatchewan, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve-et-Labrador ont vécu une diminution de 0,5 p.p. de leur taux de chômage. Les tarifs américains et l’incertitude mondiale actuelle pourraient être une autre raison de la hausse du taux de chômage si des suppressions d’emplois se matérialisent.