Le mensuel économique de décembre 2025

Publié le 16 déc. 2025
Actualités économiques

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Le marché du travail québécois : entre rééquilibrage et transformation

Le marché du travail québécois poursuit son rééquilibrage après plusieurs années de pénurie, mais les disparités régionales et sectorielles demeurent marquées. Les régions ressources, comme l’Abitibi-Témiscamingue et la Côte-Nord/Nord-du-Québec, affichent encore les ratios de postes vacants-chômeurs les plus élevés, signe de tensions persistantes malgré une amélioration depuis 2023. À l’inverse, les régions urbaines telles que Montréal, Laval et l’Outaouais présentent des ratios plus faibles, reflétant un bassin de travailleurs plus abondant, tandis que les régions manufacturières offrent un portrait intermédiaire et variable. Ces écarts soulignent l’importance d’adapter les stratégies de main-d’œuvre aux réalités locales.

Sur le plan macroéconomique, l’inflation québécoise s’est établie à 3,0 % à la fin novembre, en léger recul. En décembre 2025, la Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 2,25 %, estimant ce niveau adéquat pour stabiliser l’inflation autour de 2 % tout en soutenant l’économie.

- Miguel Ouellette, directeur principal et économiste chez Mallette

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Le marché du travail québécois se rééquilibre après une période de pénurie, mais des disparités régionales et sectorielles persistent.

L’économie québécoise traverse une période de transformation marquée par l’incertitude, une croissance de la population stable et le ralentissement des gains de productivité. Dans ce contexte, la capacité des entreprises à mobiliser une main-d’œuvre qualifiée et suffisante devient un enjeu déterminant pour répondre à leurs besoins et soutenir leur croissance.

Afin de mesurer cette capacité, l’indicateur des postes vacants en rapport au nombre de chômeurs devient un outil pertinent, permettant d’illustrer les déséquilibres sur le marché du travail : un ratio élevé indique une pénurie de main-d’œuvre.

Après avoir été supérieur à 1,0 au T1 2023, le ratio de postes vacants par chômeur au Québec affichait 0,39 au T2 2025, reflétant ainsi la fin d’une période de pénurie généralisée dans la province. Toutefois, des disparités importantes entre régions et secteurs sont présentes et façonnent les dynamiques locales.

  • Les régions ressources, comme l’Abitibi-Témiscamingue et la Côte-Nord/Nord-du-Québec, affichent les ratios les plus élevés, signe de pénuries persistantes malgré une amélioration depuis 2023

  • Les régions urbaines comme Montréal, Laval et l’Outaouais présentent inversement des ratios parmi les plus faibles, traduisant un bassin de travailleurs plus abondant

  • Les régions manufacturières, quant à elles, offrent un portrait intermédiaire et variable

En raison de ces disparités, il est essentiel d’adapter les stratégies aux réalités locales afin d’agir de manière efficace.

  • Dans les régions où les postes vacants dépassent le nombre de chômeurs, des mesures favorisant l’attraction, la mobilité interrégionale et une immigration plus ciblée pourraient être envisagées

  • À l’inverse, là où l’offre est excédentaire, des actions visant la requalification des travailleurs et le développement économique pourraient constituer des leviers intéressants pour créer de nouvelles opportunités

Dans un contexte de transformation économique et démographique du Québec, comprendre ces particularités n’est plus seulement une nécessité statistique : c’est la clé pour bâtir un marché du travail résilient, capable de soutenir la croissance et le développement des entreprises d’ici.

La balance commerciale canadienne en territoire positif

À la fin septembre, la balance commerciale du Canada est retournée en territoire positif, après avoir été en zone négative depuis sept mois consécutifs, enregistrant une hausse de plus du double par rapport au mois précédent.

Cette amélioration s’explique par une hausse marquée des exportations (+6,3 %) combinée à un recul des importations (-4,1 %). Plus particulièrement, le renforcement de la posture de la balance commerciale en septembre provient du redressement des échanges avec nos partenaires clés : le surplus avec les États-Unis a progressé de 44,3 %, tandis que le déficit s’est réduit avec l’Union européenne (-25,3 %) et la Chine (-18,7 %).

Malgré un regain global de la balance commerciale, cette dernière affiche une détérioration à l’égard du Royaume-Uni
(-16,9 %) et du Mexique (-4,8 %).