Le mensuel économique de mai 2025

Publié le 21 mai 2025
Actualités économiques

Partager cette page:

Prix à la pompe : 410 $ de plus par conducteur québécois par année

En avril 2025, l’IPC au Canada a augmenté de 1,7 % sur 12 mois, un ralentissement attribuable surtout à une baisse marquée des prix de l’essence (-18,1 %), liée à l’élimination de la tarification fédérale du carbone et à une hausse de l’offre mondiale de pétrole. Au Québec, contrairement aux autres provinces, l’inflation a accéléré en raison d’une baisse plus modeste des prix de l’essence (-12,1 %), influencée par son propre système de plafonnement et d’échange des droits d’émission. Avec le ralentissement de l’inflation au Canada, tout porte à croire que la Banque du Canada abaissera son taux directeur de 25 pb le 4 juin prochain.

- Miguel Ouellette, directeur et économiste

Actualité économique

Élimination de la tarification du carbone pour les consommateurs

Le 1er avril dernier, le gouvernement du Canada a mis fin à l’application de la redevance fédérale sur les combustibles. Autrement dit, les provinces canadiennes ont vu la tarification du carbone pour les consommateurs éliminée. Le Québec est la seule province à ne pas avoir encore abandonné son système de tarification du carbone. Comme le graphique ci-dessous l’indique, la chute des prix d’essence au Canada a été directement reflétée le jour même de l’élimination de la taxe carbone. Depuis le 1er avril, l’essence au Québec est en moyenne 14,6 % plus dispendieuse que dans le reste du Canada. En moyenne, les Québécois paient 0,20 par litre de plus qu’ailleurs au pays.

Lire la suite dans le résumé complet.

Marché boursier

Au cours du dernier mois, le marché boursier s’est stabilisé après une période de forte volatilité, causée principalement par les annonces tarifaires du président Trump et les tensions commerciales avec la Chine. L’indice VIX, surnommé « l’indice de la peur », évalue les attentes des investisseurs en matière de volatilité à court terme sur les marchés financiers, en se basant sur les options du S&P 500. Il reflète le degré d’incertitude ou de nervosité des acteurs face à l’avenir. Une valeur de VIX élevée traduit une montée de l’anxiété chez les investisseurs, souvent liée à une incertitude accrue sur l’orientation future des marchés. Cette nervosité se manifeste par une anticipation de fortes variations à venir. Le graphique ci-dessous montre que cet indice a atteint un pic de 52,3 au début d’avril lors de la première annonce de tarifs douaniers de la part de l’administration Trump. Ce fut son plus haut niveau depuis mars 2020, au début de la pandémie de COVID-19. Cette montée de l’incertitude a été suivie d’un apaisement des craintes, notamment grâce à une nouvelle pause dans les augmentations tarifaires, ce qui a permis aux principaux indices mondiaux, comme le Nasdaq, de rebondir. Toutefois, les analystes restent prudents, soulignant que les problèmes sous-jacents, notamment la menace de nouvelles taxes commerciales, continuent de peser sur la stabilité à long terme des marchés financiers.

Lire la suite dans le résumé complet.

Inflation

Inflation canadienne

Le taux d’inflation annuel au Canada a été de 1,7 % en avril et de 2,3 % en mars. Bien que cette désinflation puisse sembler positive, elle reflète un ralentissement économique accentué par une baisse de presque 13 % de l’énergie. Une baisse supplémentaire du taux directeur de 0,25 % pourrait être annoncée le 4 juin prochain par la Banque du Canada pour stimuler l’économie. Cependant, la Banque restera tout de même prudente, puisque les IPC médian et tronqué restent élevés, à respectivement 3,2 % et 3,1 %.

Inflation québécoise

En avril, le taux d’inflation du Québec s’est établi à 2,2 %, comparativement à 2,3 % pour la moyenne canadienne. Bien que la hausse de l’inflation québécoise soit la plus importante au Canada, le chiffre masque d’importantes variations selon les catégories de biens et services. Les prix de l’essence et de l’énergie ont connu une baisse marquée de -12,1 % et -6,3 % respectivement. À l’inverse, les coûts des logements et des services ont grimpé de 5 % et 4,1 %, ce qui se fera ressentir par plusieurs ménages.