L’inflation a légèrement accéléré pour atteindre 1,9 % en juin, après un creux de 1,7 % en mai, principalement en raison de la hausse des prix de l’essence et de certains services. Cette remontée demeure contenue et n’écarte pas la possibilité d’un assouplissement monétaire par la Banque du Canada d’ici l’automne, bien que celui-ci soit moins probable le 30 juillet prochain.
Au Québec, la croissance reste modeste, avec un marché du travail toujours solide, même si des signes de refroidissement apparaissent dans certains secteurs manufacturiers et de la construction. La demande intérieure ralentit sous le poids du service de la dette, tandis que les exportations profitent d’un taux de change plus favorable. Le contexte demeure fragile, mais les perspectives à court terme sont relativement stables.
- Miguel Ouellette, directeur et économiste chez Mallette
Depuis le premier trimestre de 2019, le coût des loyers résidentiels au Québec a augmenté de près de 80 % contre 45 % pour le reste du Canada. Le Québec est la province où le fardeau fiscal est le plus élevé au pays. Pour le Québécois moyen, le coût du loyer représente exactement 44 % de son revenu après impôt, ce qui accentue la pression sur son pouvoir d’achat. En 2019, le loyer représentait moins de 26 % du salaire annuel net.
- Émile Laplante, conseiller et analyste économique chez Mallette
Selon les plus récentes estimations de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le Canada devra construire entre 430 000 et 480 000 logements par année d’ici 2035 pour rétablir l’abordabilité observée en 2019, soit environ le double du rythme actuel. Malgré les signes d’un assouplissement du marché locatif à l’échelle canadienne, le Québec connaît un ajustement plus lent, avec une offre encore insuffisante et une pression locative persistante. Les prix des loyers continuent de grimper, même si le rythme de croissance a ralenti ces derniers mois. Il demeure néanmoins crucial d’accélérer la mise en chantier résidentielle pour éviter une aggravation de la pénurie.
Au Canada, la période estivale représente un moment clé pour l’industrie touristique, caractérisée par une affluence accrue de visiteurs et une augmentation marquée des dépenses de voyage. Depuis 2022, les mois de juin, juillet et août enregistrent le plus grand nombre de visiteurs étrangers. En moyenne, 3 361 132 voyageurs franchissent les douanes durant cette période pour venir découvrir les paysages emblématiques du pays, une hausse de 192 % par rapport au reste de l’année.
Le tourisme joue un rôle stratégique dans l’économie canadienne. Selon les trois dernières années, un visiteur étranger dépense en moyenne 3 098 $ au cours de son séjour. Ces dépenses totalisent plus de 10,41 G$ lors de la période estivale, générant des retombées économiques majeures.
Ce secteur crée également de nombreux emplois dans les domaines de l’hébergement, de la restauration, du transport et des loisirs. Le tourisme international stimule directement l’économie canadienne, les visiteurs étrangers injectant des sommes importantes dans les commerces, les restaurants, les hôtels et les activités culturelles.
Enfin, cette dynamique favorise la mise en valeur du patrimoine naturel et culturel, tout en encourageant une diversité d’activités économiques connexes.
Le taux d’inflation annuelle au Canada a atteint à 1,9 % en juin, en légère hausse par rapport à 1,7 % en mai dernier. Cette progression est principalement attribuable à la montée des prix des automobiles, des vêtements et des chaussures, tandis que l’impact des carburants demeure modéré. Bien que l’inflation reste globalement contenue, les pressions sur les composantes de base est suffisamment marquées pour inciter la Banque du Canada à faire preuve de prudence et à maintenir ses taux directeurs lors de son annonce prévue le 30 juillet. L’inflation canadienne en juin 2025 montre un léger redressement après plusieurs mois de ralentissement.
En juin, le taux d’inflation annuelle du Québec s’est établi à 2,2 %, dépassant la moyenne nationale. En effet, les prix de l’essence au Québec ont diminué, mais moins fortement qu’ailleurs au pays, entraînant ainsi une remontée de l’inflation. Les prix de l’énergie, en baisse modérée, restent néanmoins 2,1 p.p. au-dessus de leur niveau du mois précédent, accentuant l’écart d’inflation avec le reste du pays.