Comment trouver une entreprise à vendre?

Publié le 9 oct. 2025
Stratégie d'affaires

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Trouver une entreprise à vendre est souvent le premier grand défi pour toute personne qui souhaite se lancer dans l’entrepreneuriat ou élargir ses activités. Entre les plateformes d’annonces, les courtiers spécialisés et les réseaux d’affaires, les options sont nombreuses.

Pour réussir cette démarche, il faut savoir où chercher, comment évaluer les opportunités et avec qui s’entourer pour éviter les pièges. Découvrez nos conseils et stratégies pour repérer des entreprises à vendre au Québec.

1. Explorer les plateformes en ligne spécialisées

Avant de faire appel à des intermédiaires, il est souvent utile de se familiariser avec les plateformes en ligne. Elles permettent d’avoir un aperçu du marché, de comprendre les tendances sectorielles et de repérer les types d’entreprises disponibles à la vente.

Les sites spécialisés

Les plateformes dédiées à la transmission d’entreprise sont un bon point de départ.
Parmi les plus connues au Québec :

  • Acquizition.biz, une référence dans la mise en relation entre vendeurs et acheteurs de PME ;

  • LaVitrine.biz et EntreprisesÀVendre.Québec, qui regroupent des annonces par secteur d’activité et par région ;

  • Le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ), qui accompagne les cédants et les repreneurs, et dont la base de données contient des entreprises prêtes à être transférées.

Ces plateformes donnent accès à des informations précieuses : chiffre d’affaires, rentabilité, localisation, nombre d’employés et prix demandé. Elles permettent aussi de comparer plusieurs offres et de cibler les secteurs correspondant à votre profil.

Les sites généralistes

Des sites plus grand public, comme Kijiji, LesPAC ou Facebook Marketplace, contiennent également des annonces de commerces à vendre.

Les offres y sont souvent plus petites (dépanneurs, restaurants, services de proximité), mais elles peuvent représenter de bonnes occasions pour un premier achat.

Par ailleurs, le site Centris, bien connu pour l’immobilier, répertorie aussi des fonds de commerce ou des immeubles commerciaux avec activités existantes.

Entreprises en difficulté : un marché particulier

Certaines reprises concernent des entreprises en redressement ou en liquidation. Ces opportunités, souvent accessibles via des bases de données gouvernementales ou judiciaires, peuvent s’avérer intéressantes pour des repreneurs expérimentés.

Elles exigent toutefois une analyse approfondie des dettes, du potentiel de relance et de la réputation de l’entreprise.

2. Miser sur les réseaux professionnels et institutionnels

Le marché des entreprises à vendre ne se limite pas aux annonces publiques. Une part importante des transactions se conclut sur le marché confidentiel, c’est-à-dire entre acteurs d’un même réseau d’affaires, souvent avant même la publication d’une annonce.

Courtiers et conseillers spécialisés

Les courtiers en vente d’entreprise jouent un rôle dans la rencontre entre vendeurs et acheteurs. En effet, ils ont accès à des entreprises non répertoriées sur les sites publics et veillent à préserver la confidentialité du processus pour les propriétaires.

Grâce à leur réseau, ils peuvent aussi vous mettre en contact avec des dirigeants prêts à céder leur entreprise en toute discrétion.

Chambres de commerce et organismes régionaux

Les Chambres de commerce locales et les organismes de développement économique (CLD, MRC, Repreneuriat Québec) accompagnent régulièrement les dirigeants dans leur projet de relève.

Ils constituent une excellente porte d’entrée pour repérer des entreprises en recherche d’acheteurs, notamment en région. Ces organisations offrent souvent des programmes de mentorat et des ateliers d’information pour les repreneurs.

Réseaux d’entrepreneurs et clubs de repreneurs

Participer à des événements d’affaires, salons ou rencontres sectorielles permet de créer des contacts directs avec des propriétaires qui envisagent de vendre.

Les clubs de repreneurs et associations d’entrepreneurs sont également de bons espaces pour échanger sur les opportunités, partager des expériences et élargir son réseau professionnel.

3. Adopter une démarche proactive et structurée

Trouver la bonne entreprise à acheter demande plus qu’une simple recherche en ligne. Une approche structurée et proactive permet de cibler des occasions pertinentes et d’éviter les pertes de temps.

Définir son profil de repreneur

Avant de commencer, il faut clarifier ce que vous cherchez :

  • Quel secteur d’activité vous intéresse?

  • Quelle taille d’entreprise est réaliste selon vos moyens financiers et vos compétences?

  • Préférez-vous une entreprise en croissance, stable ou à relancer?

Un profil clair facilite le tri des annonces et montre votre sérieux lors des premiers échanges avec les vendeurs ou les courtiers.

Approcher directement les propriétaires

Beaucoup d’entreprises ne sont pas officiellement à vendre, mais leurs dirigeants envisagent une relève à moyen terme.

Les contacter directement (avec respect et discrétion) peut ouvrir des discussions fructueuses. Un message simple, clair et professionnel suffit souvent à amorcer le dialogue.

Présentez-vous, expliquez votre démarche et montrez que vous souhaitez assurer la continuité de l’entreprise, pas seulement faire une transaction.

Rester à l’affût grâce à la veille

L’achat d’entreprise demande de la patience. Pour ne manquer aucune opportunité, il est utile de :

  • Mettre en place des alertes automatiques sur Acquizition.biz, CTEQ ou LaVitrine.biz ;

  • Lire régulièrement la presse économique et régionale ;

  • Suivre les publications LinkedIn de dirigeants et d’organismes économiques.

Une veille active permet de repérer des signaux faibles : un départ à la retraite, une annonce de transmission, une restructuration.

4. Évaluer les opportunités et sécuriser l’achat

Une fois une entreprise repérée, il faut passer à une étape plus analytique : vérifier sa solidité et sa rentabilité avant de s’engager.

Analyser les annonces avec recul

Examinez attentivement les chiffres d’affaires, marges et actifs, mais aussi le rôle du propriétaire. Une entreprise trop dépendante d’une seule personne ou d’un client majeur peut présenter des risques.

Demandez à consulter les états financiers récents, et si possible, un sommaire des contrats en cours et des dépenses récurrentes.

Réaliser la vérification diligente

Avant toute offre formelle, la réalisation d'une vérification diligente est obligatoire. Celle-ci consiste à examiner les documents comptables, juridiques et fiscaux pour confirmer la santé réelle de l’entreprise.

C’est à ce moment que l’on identifie les éventuels problèmes :

  • Litiges

  • Dettes cachées

  • Dépendances

  • Risques environnementaux

Une vérification bien menée permet d’aborder la négociation avec des informations précises et d’éviter les mauvaises surprises après l’achat.

S’entourer de bons professionnels

Acheter une entreprise, même petite, implique plusieurs dimensions techniques : fiscale, légale, financière et humaine.

S’entourer de comptables, fiscalistes, juristes ou conseillers en transaction est donc fortement recommandé. Ces experts peuvent vous aider à évaluer la valeur réelle, à structurer le financement et à rédiger les ententes de manière sécuritaire.

5. Acheter une entreprise, une aventure à bien préparer

Acheter une entreprise, c’est une aventure humaine et stratégique. Chaque étape doit être menée avec rigueur et discernement pour protéger votre investissement et assurer la continuité du projet.

Si vous envisagez une reprise d’entreprise, il peut être utile de vous faire accompagner par des conseillers expérimentés capables d’évaluer les risques, de structurer la transaction et d’en optimiser les aspects fiscaux et juridiques.

Un accompagnement professionnel par les experts Mallette reste la meilleure garantie pour acheter une entreprise en toute confiance et bâtir sur des bases solides.

FAQ – Trouver une entreprise à vendre au Québec

Où peut-on trouver une entreprise à vendre au Québec?

Il existe plusieurs options : les plateformes spécialisées comme Acquizition.biz, LaVitrine.biz ou le CTEQ, les sites généralistes (Kijiji, LesPAC, Centris) et les réseaux professionnels (courtiers, chambres de commerce, associations d’entrepreneurs).

Quelle est la différence entre le marché public et le marché confidentiel?

Le marché public regroupe les annonces visibles sur les sites spécialisés.

Le marché confidentiel, lui, fonctionne par relation ou recommandation, souvent via des courtiers ou des organismes économiques. C’est là que se concluent une grande partie des ventes de PME au Québec.

Combien de temps faut-il pour trouver une entreprise à acheter?

Selon le secteur et la taille recherchée, la recherche peut prendre de 6 mois à 1 an.

Les repreneurs les plus patients trouvent souvent de meilleures occasions, car la majorité des entreprises à vendre ne sont jamais publiées en ligne.

Faut-il passer par un courtier pour trouver une entreprise à vendre?

Pas obligatoirement, mais c’est souvent un gain de temps et de sécurité.

Les courtiers ont accès à des entreprises non publiées, filtrent les repreneurs sérieux et assurent la confidentialité des échanges entre vendeur et acheteur.

Quelles sont les erreurs à éviter lors de l’achat d’une entreprise?

Parmi les plus fréquentes :

  • Acheter sans évaluation professionnelle ;

  • Négliger la fiscalité et les dettes cachées ;

  • Signer sans entente de confidentialité ;

  • Se précipiter sans accompagnement juridique.

Quels professionnels consulter avant d’acheter une entreprise?

Un comptable, un fiscaliste et un juriste sont essentiels pour valider les chiffres, structurer la transaction et éviter les erreurs légales ou fiscales.

Un conseiller en fusions et acquisitions peut aussi vous guider tout au long du processus.